Jean de Florette – Marcel Pagnol

couv35141262Le premier tome avant « Manon des sources ».
L’histoire se déroule en Provence, dans le petit village des Bastides blanches. Ugolin est le neveu du Papet, le dernier du clan des Soubeyran. Ugolin a pour projet de créer une grande plantation d’œillets et de faire fortune par la revente de ces fleurs, avec l’appui financier de son oncle. Mais le puits du mas de Massacan ne fournissant pas assez d’eau pour pareille plantation, les deux hommes décident d’acheter le champ de Pique-Bouffigue aux Romarins où ils savent que se trouve une source. Mais Pique-Bouffigue, occupé dans son figuier à tailler de branches pour faire des pièges, refuse de vendre son bien, s’ensuit une dispute où l’homme est précipité à terre par Le Papet.

Ugolin et le Papet laisse Pique-Bouffigue inerte au pied de l’arbre. Celui-ci reprend ensuite conscience après leur départ. Mais lorsque Ugolin le croise quelques jours plus tard il ne se souvient plus des évènements. Pique-Bouffigue meurt peu après. Ugolin et Le Papet espère enfin mettre la main sur la propriété, mais elle revient à Florette en héritage. Dépités, ils bouchent la source pour en faire disparaître toute trace et déprécier la valeur du terrain, pour que personne n’ait idée de l’acheter.

Depuis toute petite, j’adore « La gloire de mon père » et « Le château de ma mère ». Merci les téléfilms. Et merci les professeurs de ma mère qui lui ont fait étudier les romans : j’ai récupéré les livres annotés par ma mère, au collège. C’est bien les seules fois où j’ai été contente d’avoir des livres annotés.
Me voilà lancée dans d’autres romans de Marcel Pagnol. Enfin ! « Jean de Florette » est le premier tome de la duologie « L’eau des collines ». De nouveau, on retrouve la Provence, du côté d’Aubagne, si chère à l’auteur. Contrairement à la saga « Souvenirs d’enfance », cette duologie est constituée de véritables romans et non d’autobiographie. Mais nous retrouvons plus d’un point commun entre les deux. La faune et la flore méridionales, les cultures très dépendantes de la météo, nous poursuivent pour notre plus grand bonheur. Dans un style naturel et fluide, l’auteur nous raconte les haines viscérales et ancestrales entre paysans et plus généralement entre les citadins et les ruraux. A chaque décès, les paysans, peu sociables et particulièrement querelleurs, espèrent pouvoir agrandir leurs terres considérées comme leurs territoires. C’est effrayant mais, finalement, pas toujours si loin de notre réalité.
Marcel Pagnol adapte son écriture, son vocabulaire, à ses personnages plus ou moins instruits. Il joue avec les niveaux de langues… Avec talent !
Un vrai classique à découvrir dès 10 ans.
Jean de Florette – Marcel Pagnol
Editions de Fallois, 1988
316 pages

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