À quatre-vingt ans bien sonnés, Odette a un rituel immuable : le vendredi elle passe la journée au terminal 2 de Roissy et s’imagine les destinations exotiques vers lesquelles elle pourrait s’envoler… avant de rentrer bien sagement dans son appartement du 19e arrondissement. Mais un soir, Odette ne rentre pas. Marie-Soleil sa petite fille et Maurice, son meilleur ami et chauffeur de taxi attitré, se lancent dans une quête pour la retrouver, accompagnés par Ludovic, un flic mis au placard par sa hiérarchie. Bientôt se dessine sous les yeux ébahis de Marie-Soleil une histoire familiale dont elle ignorait tout, sur fond d’occupation française et de génocide arménien.
J’ai choisi ce roman pour sa couverture, son titre et les premières phrases de la quatrième de couverture. Je le dis tout de suite, j’aurais dû lire le résumé jusqu’au bout, ça m’aurait mis sur la piste de certains points que je n’aime pas.
C’est Odette, mamie excentrique et haute en couleurs, qui m’a permis de ne pas laisser « Odette et le taxi jaune » de côté. J’ai trouvé les autres personnages si fades, si classiques.
L’écriture agréable et fluide n’a pas suffi pour compenser la construction du roman. J’en ai ras le bol des alternances de points de vue ou de temporalité. J’en ai beaucoup trop vu. De plus, je me pose la question sur les intentions d’Isabelle Artus. On passe de moments légers à des moments bien plus graves de façon très raide. Et les moments très sérieux semblent là pour donner de la légitimité au roman, comme si l’histoire ne valait pas le coup, sans ça.
J’ai vraiment le sentiment que le roman aurait pu être plus court et plus dynamique.
Deux points pour finir. Celui qui m’a agacée ? « La bière délaye l’alcool ingurgité avant, dans la soirée » … oui, bien sûr… Dans l’histoire, on parle en francs. Ça m’a perturbée mais le récit se passe en 1997 donc c’est NORMAL.
A vous de voir !
Odette et le taxi jaune – Isabelle Artus
J’ai Lu, 2023
352 pages
Lire par Elora 