La rue qui nous sépare – Célia Samba

Noémia a dix-neuf ans, Tristan vingt et un. Ils se croisent tous les jours, ils se plaisent, c’est évident. Mais Noémia est étudiante et Tristan est sans-abri. Entre eux, il y a le froid, la société ; entre eux, il y a la rue… qui pourrait se révéler difficile à traverser.

« La rue qui nous sépare » est le premier roman de Célia Samba, qui a pu être publiée grâce à un concours. Et elle mérite de l’avoir gagné, ce concours. Dans ce titre destiné à la jeunesse, l’autrice aborde un sujet engagé mais « casse-gueule » : les « Sans Domicile Fixe ». Dans son texte, l’autrice est particulièrement lucide quant à la réalité. Qui, parmi nous, échappe totalement aux idées préconçues ? A l’idée de « honte sociale » ? Célia Samba nous met face à nos préjugés, notre incapacité à assumer, nos (mauvais) réflexes face à la pression sociale et au regard des autres. Elle rend bien la complexité de la situation. On peut vouloir lutter contre nous-même…mais ce n’est pas si évident.
J’ai aimé l’idée des deux fins : la fin triste mais réaliste et la fin qui fait rêver. On a le choix. Et j’ai trouvé ça plutôt sympathique.
Un livre à mettre entre toutes les mains à partir d’une dizaine d’années.

La rue qui nous sépare, Célia Samba

Hachette, 2020

384 pages


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