En cette année 1831, Mary, une fille de 15 ans entame le tragique récit de sa courte existence : un père brutal, une mère insensible et sévère, en bref, une vie de misère dans la campagne anglaise du Dorset.
Simple et franche, lucide et impitoyable, elle raconte comment, un été, sa vie a basculé lorsqu’on l’a envoyée travailler chez le pasteur Graham, afin de servir et tenir compagnie à son épouse, femme fragile et pleine de douceur.
Elle apprend avec elle la bienveillance, et découvre avec le pasteur les richesses de la lecture et de l’écriture.. mais aussi l’obéissance, l’avilissement et l’humiliation.
Me revoilà sur le blog pour vous parler du premier roman traduit en français de l’anglaise Nell Leyshon : La Couleur du lait. J’ignore si cette chronique signe mon retour sur la blogosphère mais le fait est que j’avais envie de vous parler de ce très court roman fort sombre et déstabilisant.
Si j’avais déjà noté ce roman ici et là, c’est essentiellement pour sa couverture au format poche mais c’est grâce au club de lecture du pingouin vert (Groupe Facebook) que je me suis lancée dans ses 176 pages (en grand format, aux éditions Phébus).
Dès les premières pages, nous rencontrons la narratrice, Mary, quinze ans, en l’an de grâce 1831, dans une ferme du comté du Dorset. Mary est la plus petite des quatre filles d’un homme dur et sévère, clairement déçu de n’avoir pas eu de garçon et d’une mère mutique. La seule personne apportant un peu de réconfort à l’adolescente n’est autre que son grand-père paralysé. Ils entretiennent tous les deux une complicité allant bien au delà des mots.
La vie de la jeune fille, si maligne et si lucide, va radicalement changer lorsqu’elle devient domestique, au service du pasteur Graham et de sa famille.
Si l’ambiance de La Couleur du Lait peut faire penser aux romans de Laura Ingalls Wilder (Si, si, vous savez : La Petite Maison dans la Prairie), le style peut fortement vous déstabiliser. Nell Leyshon nous propose un texte bourré de fautes de syntaxe, grammaticales et d’orthographe. Mais il ne faut pas oublier que Mary est issue d’une famille d’illettrés ! Par conséquent cela colle parfaitement.
Quant à la fin, qu’en dire ? Surprenante et triste. Je ressors de cette lecture un peu déçue car j’espérais une fin plus prometteuse, plus ouverte vers l’avenir.
La couleur du lait (The colour of Milk)
Neil Leyshon
Editions 10/18 (littérature étrangère)
2015
186 pages
Je viens de retomber sur cette chronique. Un an après, je dois dire que je ne me souviens plus de grand chose concernant ce roman. D’ailleurs, j’avais hésité à le lire pour la LC Campagne Anglaise,du challenge. Je me rappelais à peine de l’avoir lu !
Ce roman me tente depuis pas mal de temps et ton avis l’a rappelé à ma mémoire. Il faudrait quand même que je le lise…
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Je me demandais où tu étais passée! Bon retour (même bref) sur le blog!
Ton avis rejoint ceux que ‘jai déjà lu sur ce roman, mais il me fait quand même bien envie… ne serait-ce que pour l’exercice d’écriture auquel s’est livré l’auteure en écrivant l’oral de 1831.
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C’est clair que la fin n’est pas ouverte sur l’avenir…! J’ai aussi beaucoup aimé ce roman, la relation entre Mary et son grand-père est très touchante !
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On entend beaucoup parler de ce livre…
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cel semble vraiment triste…je passe mon tour pour le coup….trop de tristesse….
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