Chocolat amer – Laura Esquivel

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« Dans le Mexique du début du siècle, en pleine tempête révolutionnaire, Tita, éperdument éprise de Pedro, brave les interdits pour vivre une impossible passion. À cette intrigue empruntée à la littérature sentimentale, Laura Esquivel mêle des recettes de cuisine. Car Tita possède d’étranges talents culinaires : ses cailles aux pétales de roses ont un effet aphrodisiaque, ses gâteaux un pouvoir destructeur. L’amour de la vie est exalté dans ces pages d’un style joyeux et tendre, dont le réalisme magique renvoie aux grandes oeuvres de la littérature latino-américaine. Chocolat amer, adapté en film sous le titre Les épices de la passion, s’est vendu à plus de quatre millions d’exemplaires dans le monde. « 

Chocolat amer est le premier roman de Laura Esquivel, auteure mexicaine née à la capitale en 1950. Ce livre connait, dès sa sortie, un succès immense, est traduit dans 35 langues et vendu à plus de 4 millions d’exemplaires dans le monde.
Autant le dire dès les premières lignes : l’auteur a concocté un roman extrêmement surprenant en de nombreux points tant que par les saveurs que par la narration et que par le fond.
Le Mexique, au début du XX ème siècle, est dans un tournant important de son histoire : il est en pleine période révolutionnaire. Mais, la société et la vie familiale de ce pays est encore très codifiés, rigides et empêtrés dans de terribles croyances et traditions. Les filles n’ont que deux droits : se taire et obéir.
Tita, la cadette de la fratrie de Doña Elena, a une destinée toute tracée et bien peu réjouissante. Etant la plus jeune, elle ne pourra pas se marier et devra s’occuper de sa mère jusqu’à la mort de celle-ci. Hélas !Tita tombe amoureuse de Pedro…qui épousera Rosaura, une des soeurs de Tita, pour tenter de rester proche de sa fiancée. Très douée dans la préparation des plats typiques et surveillée de près par sa mère, Tita se réfugie en cuisine avec Nacha, la cuisinière, et Chencha, la nourrice. Sa relation avec la nourriture devient fusionnelle : Tita y met son âme et ses sentiments à tel point que cela joue sur le bon déroulement ou non des repas. C’est son moyen pour exister malgré sa vie brimée.
Au final, le thème du roman n’a rien de très extraordinaire. : une histoire d’amour contrariée par une mère plus qu’autoritaire et des traditions centenaires.

C’est la construction du roman qui fait tout son caractère et son originalité. Chacun des 12 chapitres correspond à :
–    un mois de l’année
–    une recette
–    une étape dans l’histoire amoureuse entre Tita et Pedro.
Les recettes de cuisine qui se déroulent durant tout le roman sont mise en parallèle avec les émotions des deux personnages principaux. Même si ces recettes typiquement mexicaines paraissent difficiles à réaliser, c’est un plaisir de les découvrir. elles apportent une grande touche d’originalité à ce roman ! On y hume les odeurs…  odeurs qui varient selon l’évolution de la vie de celle qui les cuisine.
Une certaine démesure apparaît  un peu partout dans ce livre : en cuisine comme dans la vie qui prend parfois un tour merveilleux. Cela semble être une des caractéristiques de la littérature sud-américaine et l’un des ingrédients secrets pour rendre ce livre si attachant, un peu comme l’épice secrète que la cuisinière ajoute dans ses plats les rendant uniques.  En fait, et pour mieux comprendre, ce roman est empreint d’un réalisme magique et d’un style proche de celui de Gabriel García Márquez, ce qui le rend parfois exubérant, détaché du réel et mille fois exaltant (ou exalté).
Au final, un seul adjectif se dégage pour qualifier ce roman : savoureux !


Chocolat amer (Como agua por chocolate) :  Roman-feuilleton où l’on trouvera des recettes, des histoires d’amour et des remèdes de bonne femme de Laura Esquivel, 248 p., Gallimard (Folio), 2009. Parution originale : 1989

 

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8 réflexions sur “Chocolat amer – Laura Esquivel

  1. Hum, je ne sais pas trop si je craquerais ! la dernière petite réflexion l’attire, hein, Garcia Maquez… vu que j’adore ce qu’il fait, mais le sujet me laisse pantoise.

    Merci en tout cas de présenter un livre si différent, biz, nanet

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  2. Je crois que le côté démesuré justement est ce qui m’a le moins plu dans le live! Par contre oui les recettes un vrai régal pour les sens, dommage que ce livre ne soit pas parfumé!

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